Madame la Présidente, la course à la croissance économique du Canada se fait aux dépens du bien-être des nouveaux arrivants et de leurs familles, sans oublier la vitalité de nos collectivités. Partout au Nouveau-Brunswick, les organismes d’aide aux immigrants travaillent avec plus de 1 800 immigrants qui sont sous-employés ou sans emploi à cause de la pandémie. Cependant, les organismes n’ont ni le personnel ni les ressources nécessaires pour soutenir ces personnes afin qu’elles retrouvent un emploi et le sentiment de sécurité dont nous avons tous besoin pour nous sentir chez nous.
Par ailleurs, le Nouveau-Brunswick peine à garder les nouveaux arrivants. Ils passent par le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique, restent le temps nécessaire, puis déménagent dans les grandes villes où ils peuvent établir des liens avec des gens de leur pays d’origine. Nous ratons l’occasion de les aider à se sentir chez eux au Nouveau-Brunswick. Toutes les collectivités reposent sur l’établissement de relations sociales entre leurs résidants. Si ces personnes sont en santé, heureuses et bien entourées, la collectivité s’épanouit.
Quand on juge de l’utilité des personnes en termes financiers uniquement, on ne tient pas compte de toute la valeur qu’elles peuvent apporter à la société et on ne les prépare pas à obtenir un succès personnel. Au lieu de tourner en rond avec l’immigration économique, pourquoi ne permettrions-nous pas aux nouveaux arrivants se trouvant déjà au Canada de faire venir plus facilement leur famille? Pourquoi ne reconnaîtrions-nous pas mieux les titres de compétence étrangers de leur conjoint? Pourquoi ne simplifierions-nous pas nos processus pour éviter aux immigrants de devoir attendre pendant des années avant d’être reconnus comme des résidents permanents et de bénéficier de la sécurité que cela procure?
Si nous fournissions de tels outils à ces personnes, peut-être arriverions-nous mieux à les garder.