• Post published:septembre 22, 2020
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FREDERICTON, N.-B. – « Je suis profondément déçue des manifestations de racisme flagrant qui s’illustrent en ligne et en personne perpétuées par des gens et des groupes originaires de la région de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse », a déclaré Jenica Atwin, députée de la circonscription de Fredericton et porte-parole du Parti vert en matière des Relations entre la Couronne est les Autochtones et des pêcheries sur la côte Est. « Je suis solidaire des pêcheurs et pêcheuses micmacs qui exercent leur droit à un mode de vie convenable. »

« Les actions agressives et illégales des pêcheurs et pêcheuses commerciaux à l’encontre des pêcheurs et pêcheuses autochtones sont inacceptables et doivent être dénoncées. Malheureusement, ces actes sont sanctionnés du fait de la réaction du ministère des Pêches et des Océans qui a fouillé les bateaux de pêche autochtones et saisi des casiers. Le fait qu’il ne condamne pas les activités des pêcheurs et pêcheuses commerciaux de Weymouth et de Saulnierville les rend directement complices. »

Suivant la décision Marshall en 1999, la Cour suprême du Canada a reconnu le droit des Premières Nations à s’assurer d’une subsistance convenable grâce à la pêche, après que Donald Marshall Jr. ait été accusé à tort d’avoir pêché illégalement hors des saisons de pêche déterminées. Et aujourd’hui, 21 ans plus tard, le gouvernement fédéral n’a toujours pas défini ce que signifie la notion de subsistance convenable ou modérée.

« J’ai demandé aux ministres Jordan et Bennett de s’impliquer afin de désamorcer la situation à la Baie Sainte-Marie tout en respectant les droits des Autochtones reconnus par l’arrêt Marshall il y a plus de 20 ans », a déclaré M. Atwin. « La notion de subsistance convenable a été définie au Nouveau-Brunswick et pourrait servir de modèle. La subsistance convenable ne constitue certainement pas une menace envers les efforts de conservation. La pêche autochtone est et continuera d’être considérablement éclipsée par les activités commerciales dans la baie. »

Il y a 944 permis de pêche commerciaux dans le district 34 à lui seul. Chaque titulaire de permis pourra avoir 375 cassiers à l’eau avec un quota illimité pendant six mois cet hiver.

Clearwater Seafoods détient le monopole des permis de pêche au large du district 41 et opère durant toute l’année.

« Lorsque Clearwater Seafoods a plaidé coupable à une infraction flagrante des règlements régissant leurs 4000 et plus cassiers il y a deux ans, nous n’avons pas observé ce niveau d’indignation du public. Ce qui a lieu à la Baie Sainte-Marie est encré dans le racisme », affirme M. Atwin.

«La ministre Jordan doit changer de cap immédiatement : les fouilles et les saisies des pêcheurs et pêcheuses autochtones doivent cesser, la notion de »subsistance convenable » doit être définie, et les pêcheurs et pêcheuses non autochtones doivent être informés de ce que cela signifie en pratique» , soutient Mme Atwin. « Les services de police locaux doivent intervenir afin de protéger les pêcheurs et pêcheuses autochtones du vandalisme, des menaces et de la destruction de leurs biens. Les journalistes locaux doivent mieux saisir le cadre juridique et les droits des communautés autochtones avant de rapporter les informations émanant des deux ‘’parties’’. Nous devons reconnaître que le racisme systémique institutionnel et nos préjugés individuels sont au cœur même de ce conflit. »

Jo-Ann Roberts, cheffe par intérim du Parti vert, a ajouté : « À titre de journaliste, j’ai couvert ce qui était connu comme la « guerre de l’eau » au Nouveau-Brunswick il y a 20 ans. Il n’est pas nécessaire de se battre pour ces droits deux décennies plus tard. Je souhaite que le ministre Jordan reconnaisse ces droits fermement. Au nom de l’ensemble des Verts, nous sommes solidaires à la collectivité micmaques dans leur lutte infatigable afin que leur droit à la subsistance soit respecté. »

Au Canada atlantique, les relations entre les colons britanniques et français et les Premières Nations ont été négociées dans le cadre de traités de paix et d’amitié signés entre 1725 et 1779. Ces traités ne cédaient pas les terres, mais garantissaient des droits de chasse, de pêche et d’utilisation des terres aux descendant.es des Autochtones signataires.

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