propose que le projet de loi S‑219, Loi concernant la Journée nationale de la jupe à rubans, soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.

— Monsieur le Président, je tiens d’abord à souligner que je m’adresse à vous depuis le territoire non cédé du peuple anishinabe. Au cœur des croyances des Anishinabes se trouve la notion de respect. Chaque élément fait partie du cycle de la vie. Chaque élément a sa raison d’être et mérite le plus grand respect. Nos relations sont ce qui compte le plus, et nous devrions les chérir.

Je suis aussi consciente de la présence parmi nous de députés qui se trouvent soit sur des terres visées par un traité, soit sur des terres non cédées appartenant aux peuples autochtones du Canada, un peu partout sur l’île de la Tortue. Dans la circonscription que je représente, Fredericton, ou Ekpahak, nous sommes sur le territoire non cédé des Wolastoqiyik, là où le magnifique et généreux fleuve traverse nos collectivités et nous rappelle la responsabilité collective que nous avons envers les autres et la terre.

Aujourd’hui, j’ai l’honneur incroyable de marrainer le projet de loi S‑219 du Sénat, qui vise à désigner le 4 janvier comme journée nationale de la jupe à rubans au Canada. Le projet de loi est présenté à la Chambre grâce au travail de la sénatrice Mary Jane McCallum et à la source d’inspiration qu’a été Isabella Kulak. La Dre Mary Jane McCallum est une femme des Premières Nations d’origine crie. Elle vient de Brochet, au Manitoba, et elle est une ardente défenseure de la justice sociale.

Avant d’arriver au Sénat du Canada, elle a passé une grande partie de sa carrière dans le domaine de la dentisterie, dévouée à l’éducation et à la santé des communautés autochtones. Tout au long de sa carrière, elle a travaillé sans relâche pour fournir des services dentaires et de santé à diverses communautés nordiques, autochtones et des Premières Nations, notamment en gérant des programmes de santé et des programmes jeunesse dans sa communauté d’origine. La sénatrice McCallum sensibilise également les gens aux expériences des peuples autochtones en racontant son expérience personnelle en tant que survivante des pensionnats.

Je dis tout cela aux députés parce que la passion de la sénatrice pour l’avancement de la santé et de la prospérité des communautés autochtones se reflète dans cet important projet de loi. Nous avons l’occasion de voter pour ce projet de loi en raison de l’engagement indéfectible de la sénatrice McCallum envers une véritable réconciliation entre le Canada et les communautés autochtones de l’île de la Tortue.

Ce que je cherche à transmettre à mes collègues aujourd’hui, c’est l’importance fondamentale de célébrer les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones, l’importance de défendre leur résilience, leur diversité et leur pouvoir selon leurs propres conditions. C’est l’esprit qui se cache derrière les jupes à rubans. Elles sont un symbole fort. Elles sont belles et elles sont porteuses d’enseignements et d’histoires. Elles représentent également une protection culturelle et spirituelle, comme une armure.

Là d’où je viens, il existe une tradition pas si récente, celle des mercredis Wolastoq, lancée par le personnel scolaire, les organisations autochtones et les communautés de tout le territoire. Aujourd’hui, des personnes de tous âges affichent leur fierté culturelle et identitaire. Je suis également membre d’un groupe national sur Facebook appelé Ribbon Skirts Everyday, où une communauté en ligne s’est créée. J’invite tous les députés à explorer la résurgence dans leur propre circonscription des fabricants et des porteurs de jupes à rubans.

Des activités entrepreneuriales passionnantes entourent la pratique croissante de la fabrication de jupes à rubans, les femmes autochtones en faisant des réserves pour toutes les occasions. Qu’il s’agisse d’ensembles mère-fille, de robes de mariée traditionnelles ou de tenues cérémonielles, la signification des jupes à rubans varie d’une personne à l’autre. Qu’elles soient personnelles ou traditionnelles, cérémonielles ou décontractées, les jupes à rubans sont une belle manifestation de la force de l’esprit féminin.

Leurs couleurs sont choisies avec intention, et les motifs complexes en pièces rapportées peuvent représenter des clans familiaux, des sororités, l’histoire du wampum ou des noms traditionnels. Chaque objet est unique et fabriqué avec amour et avec des pensées positives. Elles sont également souvent fabriquées dans un but de faire une déclaration et de propager la vérité, avec des dédicaces aux femmes autochtones disparues et assassinées ou pour sensibiliser les enfants et les familles qui ont connu les pensionnats.

Il y a eu des périodes de notre histoire où les jupes à rubans auraient été interdites, considérées comme hors norme, honteuses. Quand le potlatch a été interdit au Canada en 1885, les jupes à rubans ainsi que les articles cérémoniels ont été proscrits par le gouvernement. Malheureusement, cette histoire refait parfois surface. Il y a deux ans, Isabella Kulak, 10 ans, de la Première Nation de Cote, a pris position, avec sa jupe à rubans, contre son école primaire de la Saskatchewan.

En décembre de cette année-là, elle a été humiliée pour avoir porté une jupe à rubans au lieu des robes achetées en magasin que les autres filles portaient pour une journée de tenues habillées. Ses parents ont partagé l’histoire sur les médias sociaux et, peu après, elle est devenue le catalyseur d’un mouvement. Des femmes autochtones du monde entier ont commencé à montrer leur soutien en portant des jupes à rubans par solidarité.

Permettez-moi de vous raconter l’histoire d’Isabella, en ses propres mots, dans une lettre qu’elle a écrite à la sénatrice McCallum et qui a été consignée dans le compte rendu. Je cite:

Chère sénatrice McCallum,

Je m’appelle Isabella Susanne Kulak et je voudrais d’abord vous expliquer ce que signifie la jupe à rubans pour moi. Elle symbolise la force, la résilience, l’identité culturelle et la féminité. Lorsque je porte ma jupe à rubans, je me sens sûre de moi et fière d’être une jeune fille autochtone.

Lorsque j’avais 8 ans, ma tante Farrah Sanderson m’a offert ma propre jupe à rubans en cadeau. Je l’ai portée avec fierté et honneur lors des cérémonies traditionnelles et des pow-wow. Le 18 décembre 2020, une journée de tenues habillées était organisée à mon école, le Kamsack Comprehensive Institute. J’ai donc choisi de porter ma jupe à rubans, tout comme ma sœur aînée Gerri. À mon arrivée à l’école, une aide-éducatrice a dit que ma jupe n’était même pas assortie et que, à la prochaine journée de tenues habillées, je devrais peut-être porter une autre tenue, comme celle que portait une fille qu’elle a pointée du doigt. À cause de ces mots, j’ai eu l’impression qu’on me poussait à être quelqu’un que je ne suis pas. J’ai fini par enlever ma jupe parce que je me sentais humiliée.

Aujourd’hui, je n’ai plus honte. Je me sens fière et assez forte pour déplacer des montagnes, parce que je sais qu’il y a des gens dans le monde entier pour m’appuyer. Je suis très reconnaissante d’être Canadienne, d’être Autochtone et de représenter mon peuple en portant fièrement ma jupe à rubans! Je remercie la sénatrice McCallum et toutes les personnes qui m’ont appuyée dans le monde entier, au Canada et dans toutes les Premières Nations de tous les pays.

Amicalement, Isabella.

Je veux qu’Isabella sache à quel point elle est forte et remarquable, non seulement pour avoir trouvé la force de résister à la discrimination, mais aussi pour avoir transformé son expérience en autonomisation pour d’autres jeunes filles et d’autres femmes. J’ai deux magnifiques nièces de la Première Nation Wolastoqey, Hailey et Olivia, qui adorent les jupes à rubans. Grâce aux efforts d’Isabella, elles peuvent les porter la tête haute en sachant qu’elles ne sont pas seules et que leurs ancêtres sont fiers d’elles.

Je ne peux pas m’empêcher de penser aux enfants des pensionnats, à Phyllis Jack Webstad et à son chandail orange. Il existe un dicton qui mérite d’être répété: ils ont essayé de les enterrer, mais ils ne savaient pas qu’ils étaient des graines. À bien des égards, les jeunes Autochtones en particulier changent le cours de l’histoire. Ils se débarrassent des attentes colonialistes, ainsi que des pratiques et des croyances imposées, et ils redéfinissent qui ils sont et comment le monde les perçoit. C’est pour le moins émouvant, et il me tarde de voir le Canada qu’ils sont en train de créer pour nous tous.
 
Nous savons qu’il y a encore aujourd’hui des problèmes au Canada sur lesquels nous devons nous pencher et des ponts qu’il reste à construire. Nous ne devons ménager aucun effort pour soutenir les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones, y compris par l’entremise des modes d’expression, de l’art et des entreprises sociales.

Ce que nous a montré le cas d’Isabella Kulak, c’est que tout le monde n’a pas appris la véritable histoire de nos relations avec les peuples autochtones, l’importance de respecter les premiers peuples à avoir occupé le territoire ou même le simple fait que ces derniers sont toujours ici. En tant qu’ancienne éducatrice, je sais que l’éducation est l’antithèse de l’ignorance. L’antiracisme repose sur l’éducation, ce qui produit véritablement des résultats concrets. Le Canada doit continuer d’apprendre et d’écouter. Il faut continuer d’ouvrir notre cœur et notre esprit à de nouveaux apprentissages, même s’ils nous mettent mal à l’aise. Ce processus d’apprentissage n’est pas une question de culpabilité, mais d’action.

Je vais saisir l’occasion pour rappeler à la Chambre les conclusions de la Commission royale sur les peuples autochtones, celles du rapport de la Commission de vérité et réconciliation, les 94 recommandations de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et, à l’échelle de nos provinces et territoires respectifs, les conclusions des défenseurs de la jeunesse au sujet du bien-être des enfants autochtones. Il y a encore de graves lacunes dans des dossiers importants que nous pouvons combler à l’aide d’efforts concertés, d’investissements et de la sensibilisation. Il y a eu des périodes sombres, mais je suis plus convaincue que jamais que les choses ont changé. Il y a une volonté politique. Il y a une coopération. Il y a de l’espoir.

Les jupes à rubans ne semblent peut-être pas être des outils révolutionnaires, mais je crois qu’elles le sont. Les jupes à rubans d’aujourd’hui représentent autant la culture autochtone moderne que traditionnelle. À mesure que le monde a évolué, les différentes nations autochtones du Canada se sont aussi développées. Aujourd’hui, on constate que beaucoup d’entre elles se montrent à la hauteur des paroles de Lee Maracle, qui a dit: « Il faut trouver la liberté dans le contexte qui nous est légué. »

Les jupes à rubans représentent la liberté, l’affirmation de soi et la fierté d’être qui nous sommes. Voilà des réalités que nous pouvons tous appuyer.

Au Canada, pour pouvoir se connaître et connaître les communautés, la première étape est de connaître les origines de nos traditions et de comprendre la manière dont nous établissons des rapports avec les autres à travers ces traditions. Kaija Heitland, femme métisse membre de la communauté métisse de Cowichan Valley, a lancé le projet Indigenous Nouveau pour assurer une plus grande visibilité à sa communauté et aux Métis dans le but de mettre en valeur les motifs de broderie perlée et de tissage, les arts, la culture et l’histoire qui leur sont propres.
 
Elle présente l’histoire de la jupe à rubans comme suit: l’histoire de la jupe à rubans nous est parvenue à l’issue de nombreuses interactions interculturelles, et il en existe d’innombrables interprétations et expressions différentes. Chez beaucoup de Premières Nations et de groupes autochtones de l’île de la Tortue, ce vêtement emblématique est associé à une forte tradition, et toutes ont des histoires et des protocoles particuliers à son sujet. Ce que nous connaissons aujourd’hui comme la jupe à rubans moderne est le fruit d’une collaboration. La jupe à rubans est un symbole de résilience, de survie et d’appartenance, mais sa signification change en fonction de la personne qui la porte et de toutes celles qui en racontent l’histoire. Pour les peuples autochtones, la jupe à rubans représente la réappropriation de soi. Elle représente la réappropriation de son identité et la fierté de l’afficher. Elle constitue une protection culturelle contre l’assimilation et l’avilissement. Elle rappelle les différents rôles que jouent les femmes et les membres d’une communauté. Elle nous rappelle le caractère sacré de la femme et le pouvoir qui en découle. Elle évoque une histoire d’adaptation et de survie.

Les femmes ont toujours été celles qui prennent soin de nous dans les moments difficiles, lorsque nous faisons un mauvais rêve ou que nous traversons la tourmente. Ce sont les femmes qui revitalisent la langue et la culture par l’éducation, qui réaffirment les droits des enfants et des familles et qui gagnent les litiges. Ce sont des femmes comme Cindy Blackstock, Patricia Bernard et Lisa Perley-Dutcher. Ce sont les femmes qui nous guident dans la décolonisation et le processus de réparation. C’est à elles que je veux rendre hommage aujourd’hui et c’est elles que ce projet de loi valorise et cherche à célébrer en favorisant la compréhension mutuelle et l’action collective.

Le 30 novembre 2021, la sénatrice McCallum a prononcé un discours percutant au Sénat au sujet du projet de loi S‑219. Elle a remercié le chef George Cote, de la Première Nation de Cote, en Saskatchewan, de même qu’Isabella et sa famille. La sénatrice McCallum a lu une lettre que lui avait adressée le chef pour lui expliquer ce que signifie le projet de loi pour la communauté. Voici ce que dit la lettre:

Au nom de la Première Nation de Cote, nous avons l’honneur de pouvoir célébrer, le 4 janvier, la Journée nationale de la jupe à rubans partout dans notre grand pays. Bella Kulak a démontré l’importance de faire découvrir notre culture aux autres nations. Les femmes des Premières Nations et des communautés métisses et inuites symbolisent le don de vie, et la résilience avec laquelle elles s’occupent de leur foyer nous donne la force de persévérer. Nous remercions la sénatrice McCallum d’avoir mis de l’avant cette forme de reconnaissance, et nous encourageons tous les parlementaires à appuyer ce projet de loi en cette année de vérité et de réconciliation. Nous vous disons meegwetch au nom des Premières Nations des Saulteaux du territoire visé par le Traité no 4.
 
Comme l’a dit la sénatrice McCallum :

[C]e projet de loi vise à assurer la justice sociale pour Bella et d’autres jeunes Autochtones qui, au quotidien, sont confrontés au racisme, au colonialisme et à la violence fondée sur le sexe. En respectant le cadre inspiré et proposé par la Première Nation Cote pour instaurer cette journée nationale de reconnaissance, on veille à la préservation de la tradition familiale et communautaire et du savoir intergénérationnel en dépit des luttes modernes des Autochtones. Ce projet de loi aiderait à déboulonner l’image coloniale qu’on se fait des femmes, des filles et des personnes transgenres autochtones.

Elle ajoute ensuite :

[L]es actes de résistance orientent la lutte des Autochtones pour l’autodétermination. Même si Bella ne savait peut-être pas qu’elle était une militante, elle menait déjà des activités anticolonialistes, axées sur la transformation et la libération et visant à exprimer son patrimoine culturel et à faire savoir au monde entier qu’elle contribuait à transformer l’image colonialiste des jeunes Autochtones […]

Son acte de résistance et son éducation constituent un remède pour elle et d’autres jeunes, et leur permettent de pratiquer en toute sécurité.

Les parents d’Isabella ont aussi écrit à la sénatrice McCallum pour lui dire ce que ce projet de loi et les discussions qui l’entourent représentaient pour eux. Voici ce qu’ils ont dit :

Nous espérons que, dans toute cette affaire, les Canadiens voient la pertinence de ce qui est advenu et que cela définisse pour toujours ce qui est véritablement inacceptable dans les institutions publiques et dans l’ensemble de la société. Nous, en tant que famille, ressentons vivement que nous avons une responsabilité envers tous les Canadiens, tant autochtones que non autochtones, de créer un lieu sûr et de nouer un dialogue qui se poursuivra dans un respect mutuel entre les nations, et ce, pendant des générations. La rédaction du projet de loi S‑219 et la discussion qu’il suscite laissent espérer que ces discussions feront naître un sentiment accru de fierté pour tous les peuples autochtones du pays et, surtout, un sentiment accru d’urgence en ce qui concerne le processus de réconciliation et la décolonisation du Canada.

Il n’est pas surprenant que Christopher et Lana Kulak appellent leur fille « Bella la courageuse ».

Je veux que ces enfants, comme Isabella, qui ont pu se sentir inférieurs ou négligés, se sentent respectés, considérés et aimés par le Canada le 4 janvier ou tout autre jour de l’année. Je veux que les jupes à rubans soient reconnues pour le symbole de pouvoir qu’elles sont. Ce projet de loi nous donnerait l’occasion de célébrer et de soutenir les femmes, les filles et les personnes autochtones de diverses identités de genre, ainsi que leurs magnifiques jupes à rubans. Chaque enfant mérite le bonheur. Chaque enfant compte.
 
J’invite tous les députés à appuyer cette initiative et, par le fait même, Isabella et tous les enfants, pour que nous les encouragions à grandir en étant authentiques, heureux et fiers de qui ils sont. Nous avons encore beaucoup à faire pour éliminer ces injustices et les nombreuses séquelles laissées par nos systèmes fondés sur le racisme et les préjugés. Aujourd’hui, j’invite mes collègues à faire un autre pas concret vers un avenir où toutes les nations du Canada seront célébrées.
Madame la Présidente, il est extraordinaire de tisser de tels liens personnels dans chacune de nos circonscriptions, partout au pays. Cela témoigne des efforts déployés sur la voie de la réconciliation, qui est une démarche complexe et de longue haleine. La volonté des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ne suffira pas. Il faudra que chacun d’entre nous fasse son petit bout de chemin. Je tenais aussi à parler de cette responsabilité.
 
Parfois, lorsque nous entendons de tristes histoires, comme ce témoignage d’une petite fille qui avait honte d’être ce qu’elle est, nous ressentons de la culpabilité. Cela dit, je tiens à rappeler à mes collègues que l’important est d’agir. Nous devons transformer ce sentiment en action et reconnaître que nous avons le pouvoir de changer les choses dans nos collectivités.
Madame la Présidente, la question des femmes autochtones assassinées ou portées disparues est un autre exemple de notre histoire très compliquée et de la nature multidimensionnelle de la réconciliation. Voilà pourquoi je pense que cette mesure législative est très importante. Elle met en valeur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones d’une manière tout à fait positive. Il s’agit d’une célébration, ce qui joue un rôle dans le dossier des femmes autochtones assassinées ou portées disparues.
 
J’ai été un peu frustrée par la lenteur avec laquelle nous nous attaquons à ces injustices, mais là encore, cela peut varier d’une circonscription à l’autre. J’ai vu un soutien incroyable de la part des collectivités locales. À Fredericton, nous avons créé une possibilité de financement incroyable en collaboration avec notre centre d’amitié local. Monoqonuwick sera un nouvel espace où les femmes pourront se sentir en sécurité et bénéficier de programmes contre la violence entre partenaires intimes. Il y aura également une entreprise sociale et des options de logement.
 
Encore une fois, de tels projets auront de vastes répercussions qui nous aideront également à aborder la question des femmes autochtones assassinées ou portées disparues, mais je veux que ce groupe de travail en arrive aussi à des mesures concrètes.
Madame la Présidente, je suis vraiment heureuse de travailler avec ma collègue de Nunavut au Comité permanent des affaires autochtones et du Nord.
 
La représentation est essentielle. Il est également important de reconnaître la diversité qui existe au pays. Souvent, il se produit une panautochtonisation dans les projets de loi que la Chambre étudie. Je serais certainement ouverte à discuter de la question et à faire en sorte que le projet de loi représente adéquatement la communauté inuite et sa culture. Nous examinerons certainement cet aspect lorsque le comité étudiera le projet de loi.